Albert Camus - L’exil absolu

Cet essai intitulé "Albert Camus - L’exil absolu" sur l'oeuvre d'Albert Camus, et paru en 2007, est due à Jean-Jacques Gonzales.

Référence : Jean-Jacques Gonzales, "Albert Camus - L’exil absolu", éditions Manucius, 208 pages, mars 2007, EAN : 978284578070

                 

"Exil absolu" écrit Jean-Jacques Gonzales comme résumé de sa thèse sur le fil conducteur qui a guidé Camus tout au long de son oeuvre. Tout d'abord, il n'y a pas plusieurs Camus, plusieurs lectures de ses déterminants qui seraient un Camus tour à tour écrivain français, écrivain algérien, écrivain reconnu prix Nobel, humaniste détenteur d'une conscience morale, penseur de l'absurde, « philosophe pour classes terminales » comme l'a écrit Jean-Jacques Brochier, défenseur d'une Algérie sinon française,  en tout cas multiraciale, porteur d'une « écriture-symptôme de l'inconscient colonial » comme l'écrit Jean-Jacques Gonzales.

      

En somme, un homme écartelé entre tous "ces lui-mêmes". En fait, son oeuvre est traversée par un courant porteur, une espèce de vide qu'il a voulu désespérément combler, « véritable matrice d’écriture », grâce à sa recherche incessante d'identité et uon écriture qui transparaît notamment dans son dernier texte "Le Premier homme", ultime tentative d'écrire l'histoire, érigée en mythe fondateur,  de ces Européens d’Algérie sans origine ni destin. C'est ce que  Jean-Jacques Gonzales qualifie d'"Exil absolu" qu'il faut absolument compenser, transcender par l'écriture mais qui donne aussi à Camus une liberté à nulle autre pareille qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde.

C'est son positionnement particulier qui explique ses postures dans des domaines aussi essentiels que le politique, le philosophique, l'esthétique et le littéraire, et ce recul, l'acuité d'un regard  qui lui permitd'évaluer avec justesse son époque et que scelle un succès jamais démenti.

Albert Camus - L’exil absolu -- Prix Nobel et polémiques

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